Photographies d'hier et d'aujourd'hui.

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Iles de Saint-Paul et d'Amsterdam.

 


 
L’île de Saint-Paul, autrefois fréquentée par les baleiniers et les pêcheurs (ses eaux sont particulièrement poissonneuses et riches en langoustes) est celle des « oubliés de Saint Paul » : les frères Bossière, armateurs havrais, avaient eu l'ambition de coloniser l'antarctique; ils avaient obtenu en 1893 de l’Etat Français une concession sur Kerguelen pour une durée de cinquante ans afin d’y lancer l’élevage du mouton et l’industrie baleinière ; ils y éditaitaient des cachets "Résidence de France - Iles Kerguelen". Après l'échec de cette tentative, ils avaient obtenu l’autorisation d’exploiter une pêcherie et une conserverie de langoustes sur l’île Saint Paul, bout de cône volcanique émergeant, triste et désertique, de l’océan Indien. Lors d’une fermeture hivernale, en 1930, sept volontaires (dont une femme enceinte) restèrent sur l’île pour assurer l’entretien et le gardiennage de l’usine ; ils y furent « oubliés » et, au bout de neuf mois, les secours ne retrouvèrent que trois survivants ! Les autres étaient morts, sans doute du scorbut… Fin peu glorieuse de l’aventure australe des frères Bossière...
L'île est un cône volcanique envahi par les eaux, entouré de falaises de basalte, aride, désert, spectaculaire mais parfaitement sinistre ! Seul point « vivant », une cabane à l’entrée droite du cratère, sur la seule minuscule zone plate et habitable de l’île, là où, sans doute, l’usine de conserves de langoustes avait été construite. Et puis, sur la falaise, à peine visibles, des milliers de points blancs, les gorfous sauteurs qui s’y réfugient, hors de portée de leur pire prédateur, les orques.




Ensuite, à quelques heures de navigation seulement, l’île d’Amsterdam (baptisée initialement Nieuw Amsterdam par Van Diemen, navigateur hollandais qui l’a découverte au XVIIème siècle), également volcanique, entourée de falaises particulièrement escarpées (les falaises d’Entrecasteaux à l’ouest en particulier). La base Martin de Viviès s’y étale juste au-dessus d’une cale de débarquement souvent peu accueillante (le mouillage est mauvais, la houle impressionnante et il n’est pas rare de ne pouvoir y débarquer…).  Lorsqu'il est possible d'y accoster, on est accueilli par des centaines d'otaries, mais aussi par quelques éléphants de mer !


Les îles de Saint Paul et d’Amsterdam sont fréquentées par les pêcheurs réunionnais, à la recherche de poissons et surtout de langoustes, particulièrement abondants. Cette pêche est strictement réglementée et il y a, sur chaque navire, un contrôleur des pêches ! 



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