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Le Marion Dufresne.



 

 

 
 

 
« Le Marion Dufresne est un navire … qu’une vie rude dans les « quarantièmes rugissants » semble avoir épuisé. Depuis vingt ans, il dessert les îles Crozet, Kerguelen et Amsterdam. On sent que le bateau couvert de sel et de rouille aimerait souffler un peu. Cependant les réflexes semblent encore bons : l’épaisse et vigoureuse carcasse saura se tenir dans la tempête. Je l’ai aimé aussitôt, ce vieux sanglier des mers. Solitaire, il assure l’indispensable service de notre dernière ligne maritime, reliant nos ultimes districts. Il apporte tout à nos îles australes. Son sens du devoir m’a ému. Il ne prétend être qu’un « navire ravitailleur » alors qu’il sait tout faire : paquebot, pétrolier, porte-containers, navire océanographique. »
(Jean-Paul Kauffmann)

 
Le Marion Dufresne dans le tempête au nord est de Kerguelen.

Le Marion Dufresne mesure 120,5 m de long, 20,6m de large, tirant d’eau de 11,3m, 5499 tonneaux, vitesse maximale de 16 nœuds ; il est célèbre par ses liaisons avec le grand sud, mais aussi par ses nombreuses missions océanographiques, sur toutes les mers du monde. Il appartient à la C.M.A.-C.G.M. et est affrété par les T.A.A.F. (Terres Australes et Antarctiques Françaises) et l’I.P.E.V. (Institut Paul Emile Victor). C’est aussi un navire à l’équipage remarquable : 49 personnes à bord dont 11 officiers, des marins français, mais aussi malgaches et roumains, habitués au bateau et à ses navigations extrêmes, capables d’exploiter au mieux ses capacités marines exceptionnelles.

 

Construit au Havre, mis à l’eau le 23 juin 1994, baptisé à Port aux Français (Kerguelen) le 19 août 1995, le Marion Dufresne a pu garder son nom complet, sans ajout de chiffre ou de qualificatif, l’ancien Marion ayant été débaptisé auparavant. Il roule sa bosse en permanence, ce qui peut sans aucun doute expliquer son aspect de vieux baroudeur perclus de plaies, de bosses et de rouille ! Un aspect et une conception très étonnants avec une coursive unique sur tribord et une passerelle déportée du même côté (afin de pouvoir surveiller les manœuvres lors des mesures océanographiques et des carottages), un portique rouge orangé, au-dessus de la passerelle, tout à fait caractéristique.

 


Ce navire hors du commun est à la fois cargo et pétrolier (pour ravitailler les bases des TAAF), paquebot (pour transporter le personnel des bases, mais aussi parfois des touristes...), héliport, navire-hôpital (il compte un médecin à bord, un bloc opératoire, afin de secourir les personnels embarqués, les personnels des bases et les pêcheurs) et surtout navire océanographique (il détient le record du monde des carottages, effectue dragues, chaluts, descentes de matériels et de prélèvements, positionnement de courantographes ou de sondes), est équipé de laboratoires, d'installations informatiques pointues, de sondeurs multifaisceaux, dispositifs DPS (Dynamic Positionning System, permettant de rester parfaitement fixe lors des manoeuvres, quels que soient le vent et la mer).

                     
Mise à l'eau d'un courantomètre (cage ADCP)                                                                    Chercheurs, techniciens et ingénieurs de l'IPEV suivant un carottage.


 


Préparation du carottier



 

                                                                             Descente du carottier                                                                                                                               Remontée d'une cage CTD



 



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