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Avarie sur le Marion Dufresne

Le Marion Dufresne fait peau neuve

 

 

Communiqué de l'IPEV du 15 novembre 2012 :
"Dans la nuit du 13 au 14 novembre, le Marion Dufresne II, navire ravitailleur des Terres australes et antarctiques françaises, lors de sa 3ème rotation annuelle dans les îles subantarctiques, a heurté un haut-fond au large de l’archipel de Crozet, ce qui a occasionné une voie d’eau à l’avant bâbord du navire. Ce dernier a rejoint la baie du Marin, qui se situe à proximité de la base Alfred Faure. Il est actuellement à l’abri au mouillage dans cette baie et sa stabilité est bonne. Les investigations sont en cours pour évaluer les dégâts et prévoir la suite à donner à cette avarie. Il n’y a aucun blessé parmi les 48 hommes d’équipage qui maîtrisent la situation et les 97 passagers qui en ont été informés. Toutes les mesures sont prises par les Terres australes et antarctiques françaises, en liaison avec la CMA-CGM pour assurer en priorité la sécurité des personnes à bord."

 


Le Marion Dufresne au mouillage dans la baie du Marin à Crozet, devant la grande manchotière,  en janvier 2012


 

Depuis cette dte, le Marion est resté au mouillage, avec un équipage réduit, les passagers étant accueillis dans la base Alfred Fure. Les secours s'organisent avec arrivée du Léon Thévenin, cablier de france Telecom Marine, en escale à Cape Town, ,afin de rapatrier les 85 passagers. Le Coral Sea, navire supply, va escorter le Marion jusqu'à Durban, après évaluation des dégats par une équipe de plongeurs.

Bon courage Marion....!


Aux dernières nouvelles (février 2013), le Marion est réparé et a pu reprendre ses rotations sur les terres australes.


Juin 2014: le Marion fait peau neuve : (sources TAAF et Sciences et Avenir)

Le moment est venu pour lui de prendre quelques congés bien mérités. Pendant quatre mois d'avril à juillet 2014, le navire va faire une véritable cure de jouvence, afin de rester à la pointe de la recherche océanographique mondiale. Une rénovation à 23 millions d'euros
"Un bateau comme celui-là, si on devait en construire un neuf aujourd'hui, couterait environ 120 millions d'euros. Là, l'objectif est de le prolonger de 15 ans pour 23 millions d'euros", explique à l'AFP Pascal Bolot, préfet administrateur des TAAF. Dans cette enveloppe globale, 10 millions d'euros concernent la partie maritime (coque et machines), financés par un emprunt de la collectivité des TAAF auprès de l'Agence française de développement (AFD). Les 13 autres millions d'euros sont financés par l'Etat via l'Ipev pour moderniser les appareils scientifiques embarqués sur le bateau.
"Nous avons un problème d’obsolescence, les technologies sous-marines ont beaucoup évolué depuis 1995" à sa sortie des Ateliers et Chantiers du Havre, déclare à l'AFP Hélène Leau, responsable des moyens navals à l'Ipev. Par exemple, le sondeur multifaisceaux qui sert à la fabrication des cartes bathymétriques des fonds marins était un prototype à l'époque. Il sera remplacé par une nouvelle génération afin de rester performant dans la détermination des couches de sédiments. Celles-ci sont au centre de l'activité-phare de recherche où le Marion Dufresne est tout simplement "leader mondial": le carottage sédimentaire. Un avantage à pousser d'autant plus depuis l'unique autre bateau (américain) qui en faisait a été désarmé cette année. "Nous avons la longueur de carotte la plus grande au monde avec 65 m. Le nouveau treuil grands fonds va nous permettre d'augmenter notre capacité de carottage! L'idée est de passer à 75 m et plus si affinités", s'enthousiasme Mme Leau, ce qui implique aussi des modifications de la structure du navire. Les carottes sédimentaires sont la base des travaux en paléoclimatologie, soit la reconstitution des climats passés qui permettent l'élaboration des modèles de changement climatique. "C'est une thématique porteuse en ce moment", souligne la scientifique, rappelant que les campagnes menées par le Marion Dufresne donnent lieu à des publications qui alimentent le GIEC, ce groupe d'experts internationaux sur le climat.
Le treuil hydrographique, autre appareil clé, va être amélioré ainsi que le laboratoire associé à bord du bateau: ils servent à prélever de l'eau de mer à différentes profondeurs (et jusqu'à 7.500 m) afin d'en étudier la composition, température afin de comprendre la circulation océanographique, l'absorption en carbone et donc le climat actuel.
Enfin, "le 3e objectif est d'ouvrir beaucoup plus largement le navires aux biologistes en accueillant des équipements nationaux comme le ROV Victor, un robot sous-marin géré par l'Ifremer pour les images et prélèvements sous-marins, plus axés sur l'étude de la biodiversité", poursuit Hélène Leau.
Si la partie scientifique, qui fait la renommée mondiale du bateau, est importante, la modernisation de la coque et des machine l'est tout autant, vu les mers affrontées et la cadence d'utilisation. Ainsi l'électronique va être changée, notamment le système de commande de propulsion, mais aussi les chambres froides ce qui va demander une travail de démontage compliqué vu leur emplacement, les grues extérieures et chaudières ou encore les arbres d'hélices vont être rénovés, les gaines de ventilation refaites, etc.

 



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